HISTOIRE DU ROUVRAY

Son mariage avec un country-gentleman devait l'amener en Normandie. Non loin du château qui devint sa demeure, se trouve une superbe ferme fortifiée, aux bâtiments fort anciens (les fondations datent du Moyen-Âge) et qui a pour nom Le Rouvray. L'étymologie de ce nom vient de rouvre, ce qui, en vieux français, signifie chêne. C'est de ce lieu privilégié que commence une aventure qui doit l'amener, quelques années plus tard, à fonder à Paris un magasin de patchwork ayant ce nom pour enseigne.

Le premier Rouvray

Il se trouve, en effet, que des amis de Chicago, décorateurs, lui demandent de trouver pour eux des antiquités françaises. Cette recherche la passionne. Lorsque qu'elle réussit à rassembler assez d'objets et de meubles de style - buffets, fauteuils, armoires, etc. - elle ouvre un magasin d'antiquités dans la ferme du Rouvray. Mais les murs qui abritent toutes ces merveilles sont nus et austères. Aussi, afin de les égayer, elle à l'idée d'amener quelques quilts des Etats-Unis, et il se trouve que ce sont ces pièces de grande qualité qui retiennent l'attention des visiteurs. D'autres décorateurs, parisiens cette fois, séduits par sa collection, lui demandent de leur prêter des quilts afin de les faire découvrir à leurs clients. Et la voici faisant la navette entre Le Rouvray et Paris avec sa camionnette 2 chevaux, chargée de sa précieuse marchandise.

A peu près à cette époque, les années 70, un événement d'importance révèle le patchwork aux Français : la remarquable collection de quilts anciens appartenant à Jonathan Holstein est présentée au musée des Arts décoratifs à Paris et fait sensation. Diane a l'idée de transférer le magasin du Rouvray à Paris. La chance lui sourit: elle découvre un local à louer dans un beau bâtiment du XVIIe siècle, situé au quartier latin, près des rives de la Seine, à l'ombre de Notre-Dame!... Poutres apparentes, tomettes anciennes, fenêtres à petits carreaux donnent au lieu un charme qui ne peut que servir son projet; les patchworks trouvent là une place rêvée. Le quartier lui-même, avec ses ruelles étroites, ses cafés, ses bouquinistes, ses galeries de peinture, concourent à ce que nos clients y trouvent, à venir, un véritable agrément. C'est toujours là que nous sommes amarrés.